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Trouble de la thyroïde, dysfonctionnement du système reproducteur, malformations congénitales… De nombreuses pathologies sont associées à l’effet des perturbateurs endocriniens. Très présents dans notre vie de tous les jours, ils sont désignés comme causes de différentes maladies, dont des pathologies infantiles.

Que sont les perturbateurs endocriniens ?

 

Comme leur nom l’indique, les perturbateurs endocriniens influent le système endocrinien, où système hormonal. Il se répartit en plusieurs glandes, parmi lesquelles la fameuse thyroïde et l’hypophyse. C’est grâce à lui que le métabolisme peut contrôler plusieurs éléments essentiels à son bon fonctionnement : croissance, reproduction, régulation du système immunitaire, tension artérielle… Les perturbateurs endocriniens vont intervenir dans le système hormonal par différents mécanismes : interception d’un message hormonal, bloquer la production d’une glande, ou se substituer à l’action d’une hormone.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques, d’origine naturelle ou artificielle. Leur impact sur le corps humain entraîne des dysfonctionnements du système reproducteur, des retards de croissance, des malformations congénitales. On les soupçonne d’ailleurs d’être à l’origine de certains cancers.

 

Un fléau intergénérationnel

 

Depuis le début des années 2000, l’impact néfaste des perturbateurs endocriniens est reconnu par diverses institutions publiques à l’échelle internationale. Nous savons aujourd’hui que les perturbateurs ont un effet non seulement sur les individus exposés, mais également leur descendance. Les bébés, les enfants et les femmes enceintes et allaitantes y sont donc particulièrement vulnérables. Véritables fléaux intergénérationnels, les perturbateurs endocriniens interviennent dans la croissance des enfants et impactent le bon fonctionnement de leur système immunitaire encore immature. De même, une exposition précoce du fœtus et du bébé peut engendrer des malformations ainsi que des troubles du développement cognitif. On sait aujourd’hui que des enfants nés de mères exposées à forte doses de perturbateurs endocriniens (notamment par voie médicamenteuse) sont concernés. Ils sont plus susceptibles de souffrir de maladies du système reproducteur et de problèmes d’infertilité.

 

Une surabondance de perturbateurs endocriniens dans la vie de tous les jours

 

Les perturbateurs endocriniens sont surreprésentés dans notre environnement. La plupart sont conçus de manière artificielle et entrent dans la composition de nombreux objets et matériaux utilitaires présents dans la vie quotidienne : peinture, revêtement des sols, emballages et récipients en plastique… On se rappellera du Bisphénol A, présent dans le plastique et responsable du dysfonctionnement du système reproducteur. On les retrouve aussi dans les produits capillaires et cosmétiques, sous forme de conservateur (le parabène).

Les pesticides et les insecticides en contiennent également, notamment sous forme de résidus sur la peau des fruits et légumes. Cette exposition chronique à une grande diversité de perturbateurs est source d’inquiétude au niveau gouvernemental. Plusieurs gouvernements, dont la France, lancent des campagnes d’information afin que le grand public prenne conscience du danger représenté par les perturbateurs. De même, les femmes enceintes ainsi que celles en âge de procréer sont sensibilisées afin d’adopter les bons comportements. Les perturbateurs endocriniens sont surtout présents sous la forme de stabilisateur, d’agent résistant ou de conservateur. Il devient donc nécessaire de trouver des substituts pour le remplacer dans l’ensemble des produits de la vie moderne.